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Depuis 2005, l'association MRM conduit un programme d'actions en faveur de la Lamproie marine afin d'acquérir un maximum de connaissances sur cette espèce et de mettre en place des mesures de gestions adaptées.
Malgré un programme d'actions mené sur plusieurs axes et à une large échelle territoriale, les observations et les captures de lamproies restent rares ces dernières années. Face à ce constat, l'utilisation d'outils sensibles tel que l'ADN environnemental apparaît comme une solution possible pour identifier les secteurs où l'espèce persiste en Méditerranée. |
Lamproie marine |
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ADNe ...Qu'est ce que c'est ? L’ADNe est une technique relativement récente qui tend à se développer notamment pour détecter les espèces rares ou difficilement détectables. La technique se base sur le fait que tout organisme libère de l'ADN dans son environnement. Dans les milieux aquatiques, les organismes piscicoles libèrent de l'ADN via des sources multiples, telles que la perte d'écailles, de cellules épidermiques, l'excrétion des fèces, la libération de gamètes ou la dégradation de leurs carcasses. Cet ADN libéré dans le milieu est appelé ADNe. Dans les milieux aquatiques, l'ADNe persiste et est détectable durant 1 à 25 jours après sa libération.
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Une phase pilote ... Cette technique n’avait jusqu’à présent pas été utilisée en France pour détecter la Lamproie marine. Au préalable, afin de séquencer l'espèce ou le groupe d'espèce (condition indispensable à la méthode utilisée), l'Association MRM a envoyé des fragments de tissus de 3 lamproies méditerranéennes à SPYGEN. Par ailleurs, trois autres fragments de lamproies de la façade atlantique ont été fournis par Guillaume EVANNO, chercheur de l'UMR Ecologie et santé des Ecosystèmes. Pour la phase d'échantillonage, l’Association MRM a travaillé en partenariat avec LOGRAMI, association migrateur du bassin de la Loire, bassin versant accueillant actuellement la plus grosse population de Lamproie marine en France. Une espèce rare ... Les résultats issus de cette première phase test sont mitigés. Sur le bassin de la Loire, les prélèvements réalisés sur le site le plus amont qui correspond au front de colonisation de la Lamproie marine sur le bassin de l'Anglin n'ont pas permis de détecter sa présence. Sur les deux autres sites, les résultats sont positifs puisque l'ADN y est décelé.
Malgré une première année en demi teinte, la détection de la Lamproie marine est effective sur des sites où l’abondance est faible. C’est pourquoi l’Association MRM prévoit en 2017, de réaliser des échantillonnages sur 5 sites du bassin RM et espère ainsi identifier des sites de présence de l’espèce. |